Saturday, December 29, 2007

Il était une fois...dans le journal



Faire des trésors à partir de n’importe quoi

Il était une fois de jeunes artistes verts
par Stéphane Fortier

Anne-Marie Fournier et Sarah Deschênes, deux artistes et deux entrepreneures écolos.

RIGAUD – Il n’y a pas si longtemps, il était question en ces pages d’une petite entreprise l’Hudson qui faisait de petites merveilles avec, entre autres, des pièces de vêtements usagés.
Cette fois, ce sont deux jeunes femmes de Rigaud, Sarah Deschênes et Anne-Marie Fournier, qui se sont récemment associées pour, ensemble, créer des œuvres d’art avec… un peu de tout. Leur petite entreprise, appelée Il était une fois…, ne tardera pas à être sur toutes les lèvres de ceux qui aiment les belles choses faites à partir de matériaux que les gens se départent.
Qui sont-elles ?
Sarah Deschênes est une jeune artiste-artisane dont la spécialité est le dessin aux crayons de couleur. Ses œuvres, des plus colorées, sont maintenant fort connues dans la région. « J’ai décidé de faire de ma passion un métier », nous dit Sarah, qui est âgée de 28 ans. Anne-Marie Fournier, 34 ans, était maman à temps plein avant de découvrir tout le talent qu’elle avait au bout de ses doigts. Elle a toujours su qu’elle était habile pour créer, mais ne savait pas au juste comment elle pouvait l’exprimer. « Un jour, j’ai commencé à faire des décorations pour l’Halloween et, plus tard, je me suis risquée dans la peinture, et c’est là que j’ai trouvé ma voie », raconte Anne-Marie, qui dit s’être toujours intéressée à ce que faisait sa collègue, particulièrement près avoir assisté à des expositions de Sarah.
Les trois R
Peindre oui, créer oui, mais en utilisant tout ce qu’elles peuvent ramasser. En fait, elles mettent en pratique la méthode des trois R, soit Réduire, Réutiliser et Recycler.

« Notre passion commune, à Anne-Marie et moi, en plus de l’art, est reliée aux antiquités et aux vieilles babioles. Ce sont des trésors à qui nous donnons un second souffle », ajoute Sarah. « Les vidanges de l’un peuvent devenir les trésors des autres. C’est notre cas », renchérit Anne-Marie Fournier. « Nous confectionnons des tas de petits objets en apparence insignifiants, comme des bouchons de bière, que l’on transforme en petits bijoux ou en aimants décoratifs. Les beautés subtiles de la nature, tels galets et coquillages, deviennent les complices de la coquetterie des demoiselles. Ces trouvailles rassemblées sont environ 70 % de notre production totale », indique Sarah. De vieux châssis deviennent des cadres pour les tableaux de Sarah, de vieux chaudrons et des bols deviennent des œuvres dignes de nos musées. De simples boutons ou des épingles à couche ou des coquillages sont transformés en colliers.
L’union fait la force
« Je me considère comme une utopiste qui croit à l’entraide entre jeunes entrepreneurs et non à la rivalité. C’est la raison pour laquelle je crois que les jeunes artistes doivent se regrouper pour réaliser des projets communs », affirme Sarah Deschênes, qui, avec d’autres de ses collègues, a participé au Festival Jeun’Art de Très-Saint-Rédempteur. Une dizaine de jeunes se sont joints à Sarah et Anne-Marie.

Parmi eux, on retrouve Annick-Maude Morin, dont les savons sont faits de lait de chèvre, de plantes médicinales, d’huiles végétales et essentielles. Mais plus important encore, les moules qu’elle utilise sont des contenants de plastique réutilisés. Il y a également Annie Lévesque, une véritable écolo qui confectionne des savons à base d’huiles et d’herbe et Cynthia Ferraro, une artisane de bijoux qui utilise, entre autres, des bouteilles de médicaments qu’elle fait fondre puis intègre dans ses créations.

Les talents de Sarah et Anne-Marie son reconnus au point où on commence à les voir partout, aux marchés champêtres de Rigaud et de Coteau-du-Lac par exemple. Et en plus, elles ont été sollicitées pour donner des cours au collège Bourget dans le cadre des activités parascolaires et au Botryche. Elles envisagent également de faire partie du conseil d’administration de l’Association des amis et amies de la culture de Rigaud. En attendant, il ne faut pas manquer le vernissage de ces jeunes artistes le 24 septembre prochain au Botryche à Rigaud.

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